par Marie Brémond | le 13 mai 2012 | revue Numéro 4 | thème Ailleurs
Samir, 8 ans, est diagnostiqué autiste depuis ses quatre ans. Inscrit en semaine dans une école pour enfants autistes de la région bruxelloise, il y reçoit un enseignement spécialisé, avec quelques outils de la méthode TEACCH notamment.
À la maison, les week-ends sont longs. « C’est la crise » quand on annonce un programme et que cela ne tourne pas comme prévu. Les parents me confient qu’il est encore plus dur d’interrompre Samir dans son activité sans qu’il ne s’automutile. Ils sont tout à fait au point sur les différentes techniques intégratives, ils ont tout essayé, la méthode du bac à sable, les méthodes comportementales, l’équi-thérapie, etc., et maintenant ils me rencontrent. Ce qu’ils ont compris, c’est que leur enfant indique tout de suite s’il ne sent pas bien avec telle ou telle personne, s'il ne se sent pas assez libre de pouvoir suivre certaines de ses envies, et c’est cela qui les oriente dans leur choix d’école ou d’activité. Aujourd’hui, il a une maîtresse à laquelle il est très accroché. Les parents ont aussi réalisé à un congrès que les causes de l’autisme restaient inconnues selon une chercheuse russe, et qu’il fallait bien se rendre à l’évidence que ça ne réglerait pas tout d’en trouver finalement la cause.