par Monique Vlassembrouck | le 03 septembre 2012 | revue Numéro 6 | thème Épinglage
Dans le cadre de son atelier de formation « l'écriture un bien-dire sur le réel, le poème dépasse le poète », le CRIPSA* a invité Stella Harisson et Ginette Michaux pour une rencontre-débat. « Instants d’être » fut le titre donné à cet événement qui s’est tenu le 5 mai dernier à l'occasion de la sortie de l'ouvrage collectif, dirigé par Stella Harrison, « Virginia Woolf, l’écriture, refuge contre la folie ». Monique Vlassembrouck, intervenante au CRIPSA, donne un écho de cette rencontre pour Courtil en ligneS.
Oui ! Stella Harisson et Ginette Michaux nous l’ont rendue présente en faisant résonner combien le sujet Virginia Woolf est noué à son écriture parce que pour elle rien n’est vrai qu’elle ne l’écrive.
« Je suis composée, bricolée » écrit- elle en 1937 et elle frappe ses mots comme des cris. Pas de meurtre de la Chose par le langage : elle doit écrire sans cesse cette Chose. C’est le flux de l’écriture pour saisir l’entière réalité et faire barrage à ce qui fuit, à ce qui est étrangeté à soi- même, nous expose Stella Harisson qui s’est alors penchée sur les moments tardifs de son écrit « Journal » qui témoigne de ce combat.
* Le CRIPSA est un Centre de recherche et d'intervention en psychanalyse appliquée situé à Charleroi en Belgique.