Niaralé entre dans l’atelier, le visage fermé. Elle semble engoncée dans sa chaise, dans ses vêtements, dans son corps. Puis, vivement, elle se redresse : « mais je comprends pas pourquoi je fais ça, les profs me disent que chuis énervée mais je comprends pas pourquoi je fais cet atelier. De toute manière, ils ne m’écoutent pas, alors moi non plus je ne les écoute pas. Ils se croient indispensables pour moi mais j’ai pas besoin d’eux. Ils m’écoutent pas ».
On fait, ensemble, une feuille de mots, sur laquelle chacune écrit à son tour un mot qui passe par la tête, sans trop réfléchir, une façon de mettre en route l’écriture.