Louis Althusser, L'avenir dure longtemps
par
Virginie Leblanc |
le 17 juin 2013
Pour qui s’intéresse à mai 68 et plus généralement à la vie intellectuelle française des années soixante et soixante-dix, à la diffusion de la pensée marxiste en son sein comme aux liaisons dangereuses entre le Parti Communiste Français et le stalinisme, Louis Althusser est une figure philosophique majeure : à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, où il fut professeur pendant toute sa carrière, ses étudiants se nommaient Jacques Derrida, Jacques-Alain Miller, Etienne Balibar, François Regnault ou encore Jacques Rancière pour n’en citer que quelques uns. C’est lui qui accueillit Lacan pour qu’il puisse continuer à tenir son Séminaire après son éviction de Sainte-Anne, lui qui sut allier marxisme et psychanalyse pour bâtir une singulière philosophie de l’individu moderne, fils du matérialisme historique comme du déterminisme psychique. Mais c’est ce même homme, ce penseur majeur du vingtième siècle qui un jour de l’année 1980 étrangla son épouse, Hélène, au cours de ce que les psychiatres qui le soignèrent à Sainte-Anne puis à la clinique de Soisy, où il passa deux années, nommèrent une « crise de démence ». Immédiatement après le passage à l’acte qui frappa de stupeur les proches du philosophe, un juge le rencontra : Louis Althusser était dans un tel état hallucinatoire qu’il fut déclaré pénalement irresponsable.
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