Ce qui se passe à l'atelier
Se porter caution d'un travail - Nicolas Boulogne
L’atelier traces est un rendez-vous hebdomadaire pour certains jeunes du groupe qu4tuor du Courtil. J’ai suggéré que nous tenions cet atelier dans un lieu à part, détaché de leur quotidien et de leurs habitudes, dans l’unique but, finalement, de donner l’impression d’une sortie tout en restant dans l’institution.
Nous nous sommes donc installés dans ce que nous nommons « la petite maison ». Les jeunes ont très vite pris leurs quartiers pour participer à ce moment de création. Après le rituel de la petite réunion où chacun annonce « son projet », le lieu est investi de manière singulière et chacun y prend ses petites habitudes. Léonard a nommé une pièce son « labo », Nathan se coince près de la fenêtre, Marion a « besoin de calme » et se met à l’entrée.
Outre pour les jeunes inscrits à l’atelier, ce lieu existe pour tout le qu4tuor, voire plus. Nombreux sont ceux qui y passent pour y faire un petit bricolage. Par exemple, Hugo, qui est inscrit dans un autre atelier au même moment, doit avoir la garantie qu’il pourra passer à l’atelier pour y réaliser quelque chose. Au départ, il ne fabriquait que des boîtes, maintenant ses bricolages se diversifient. Il y a aussi un résident d’un autre groupe qui vient juste pour ne rien faire mais, à sa manière, entre en relation et fait conversation avec nous.
L’atelier est un lieu certes mais c’est ce qui s’y passe qui l’incarne. Une des particularités de cet atelier est qu’on y travaille dans la bonne humeur. C'est un rendez-vous par l’aspect créatif mais aussi pour l’ambiance, l’atmosphère qui y règne. L’atelier est vivant. Certains jeunes s’y « réveillent », d’autres s’y révèlent et d’autres encore s’y accomplissent.
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