Numéro 7 / octobre 2012

Conclusion de la journée de rentrée du Courtil - « A propos des parents »

 

Véronique Mariage - Ce qui est m’a intéressée dans le parcours de cette journée, c'est qu'il y a une clinique de l’enfant dans son rapport à ses parents. Mais aussi une clinique qui se déploie articulant le rapport des parents à leur enfant. Quelque chose est commun, s’articule et à chaque fois c'est singularisé. Nous avons l’habitude de dire : l’enfant est en position d’objet. Il est toujours d’abord objet mais l'enfant en temps que sujet peut prendre des voies différentes pour construire son lien a l’Autre. L’enfant névrosé le fait via la voie imaginaire et symbolique. L’enfant psychotique tentera de traiter ce réel avec l’imaginaire.

Alexandre Stevens - Effectivement, ce sont des sortes de tenants lieux de fantasmes, sauf que ce sont des fantasmes qui échouent.

Véronique Mariage - Ce sont des tenants lieux extrêmement labiles. Les cas présentés par l’accompagnement qui est réalisé avec les parents et les effets produits, démontrent comment chacun des enfants sort de sa position d’objet et devient pour ses parents « un enfant ». C’est en considérant les signes que nous donnent l'enfant pour situer ses parents et en les nommant avec les parents qu’il y a chance que l’enfant puisse se construire comme sujet. C'est l'enfant qui donne après tout le signe de ce qu'on peut faire ou de ce qu'on ne peut pas faire.

Alexandre Stevens - Nous disons souvent que nous suivons les signifiants du sujet. Là tu ajoutes que nous suivons aussi les signifiants de l'enfant pour nous orienter avec les parents.

Véronique Mariage - Oui ! Tout à fait, mais je dis suivre les signes. Parce que je trouve que dans les cas d'autismes, on a plus affaire à la question du signe. C'est à dire ce qui fait bord, séparation. Ce qui fait bord, c'est le signe, c'est une écriture, c'est le bord qui permet à minima que l'enfant se distingue de la mère, qu'il puisse avoir une entité propre. Et donc nous pourrions dire qu’il y a lieu dans notre travail avec les parents, mais aussi avec l’enfant, de construire un bord qui se construit a partir du signe qui se transmute  en signifiant.

Dominique Holvoet - Pour resserrer un peu ce que Véronique vient de dire très justement, ça centre vraiment tout le débat de la journée. Si on reprend la note de Jenny Aubry sur l'enfant "objet du fantasme", tu le dis très bien, c'est toujours vrai. L'enfant est toujours objet. Il est entre autre à une place d'objet.

Alexandre Stevens - D'ailleurs s'il n'y est pas, il meurt.

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