Numéro 9 / janvier 2013

La prochaine journée de l'Institut de l'enfant : un entretien avec Éric Zuliani

A l'occasion de la prochaine Journée de l'Institut de l'Enfant1, sur « L’enfant et le savoir » qui aura lieu à Issy-Les-Molineaux le samedi 23 mars 2013, le responsable de la Journée, Eric Zuliani, a accepté de répondre aux questions de Courtil en ligneS.

Marie Brémond - Quelles sont selon toi les raisons pour lesquelles Jacques-Alain Miller a choisi le thème « L'enfant et le savoir » pour notre Journée de l'Institut de l'enfant 2013 ?

Éric Zuliani - Ce que je peux te dire, Marie, c'est plutôt la façon dont j'ai pris à la fois la création de l'Institut de l'enfant, sa première Journée et la seconde qui s'annonce à présent. J'ai été très frappé par la manière dont l'Institut de l'enfant avait pu, très vite, être un instrument politique efficace, notamment à partir de la publication de « Nos convictions : pour un abord clinique de l'autisme » et la mise en circulation de la pétition. À propos de l'autisme – et on a pu s'en apercevoir lors des dernières Journées - Jacques-Alain Miller a tracé un plan d’actions pour que l’orientation lacanienne y prenne toute sa place. Au-delà de son aspect éthique et épistémique, l’autisme est un symptôme éminemment politique de notre siècle, nouant enfant, folie et institution, nouage qui n’est pas sans rappeler celui de « L’allocution sur les psychoses de l’enfant » de Jacques Lacan. L’enfant, pour son statut d’être toujours plus « à éduquer » ; la folie car sa causalité subjective est toujours plus effacée ; l’institution en tant qu’elle se réduit toujours plus à la peau de chagrin d’une éducation cognitive et évacuatrice. La première Journée rappelait très fortement que la peur – l'angoisse – était à la racine de la constitution même du sujet et qu'il commençait d'en répondre lui-même au moment où certaines politiques de l'enfance n'hésitaient pas à considérer plutôt l'enfant dangereux. La seconde Journée qui s'annonce est tout autant politique en tant que comme la première elle ré-ouvre pour tous les praticiens ce que Freud appelait "réalité psychique", que l'enfant en est doué, et que la poussée cognitive tente d'effacer. D'une certaine manière nous sommes encore dans la séquence qui a commencé en 2003 : l'enfant y est une cible évidente.

 

 


 

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