14 / TRENTE ANS / février 2014

Une place singulière

Un parcours – un choix 

Qu'est-ce qui m'a retenue au Courtil ? Disons plutôt qu'est-ce qui m'y a menée ? En effet, rien ne m'y prédisposait... Romaniste de formation, j'étais plutôt destinée à une longue carrière d'enseignante. Bien sûr, c'est par là que j'ai commencé : professeur de littérature dans le secondaire. Très vite cela dit, ai-je senti que là n'était pas ma place. Alors, j'ai couru le monde. Et ce sont les autres qui m'ont renvoyé que je n'étais pas à ma place. En effet, travaillant pour une organisation humanitaire médicale bien connue, ceux que je rencontrais s'étonnaient : « Comment ? Tu n'es pas médecin, infirmière ou psychologue, mais qu'est-ce que tu fais ici ? » Toujours, le besoin de justifier ma présence et de démontrer ma valeur... De retour en Belgique, ce sont les participants aux formations que je donnais dans le cadre d'une association de prévention des addictions qui faisaient écho à ce message. Décidément, j'avais vraiment mal choisi mes études ! Alors, à quoi bon postuler au Courtil ? Je n'étais ni psychologue, ni éducatrice, ni logopède... Longtemps, je n'y ai même pas songé. Ce fut, je pense, un des premiers effets de mon analyse : m'autoriser à penser pouvoir y travailler. Et là, surprise ! Personne n'a remis en question mon diplôme, ce n'était pas vu du côté de la « déficience », bien au contraire, j'apercevais enfin ce que cette formation initiale pouvait m'apporter dans ma pratique... Finalement, le bon choix et une réelle rencontre : je savais ce que j'allais trouver au Courtil et je savais que je voulais m'y trouver.

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