Numéro 5 / juin 2012

Étonnantes mystifications, de Jean-Claude Maleval

Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de commencer cet article par la toute dernière phrase du livre de Jean-Claude Maleval : « Si les psychanalystes du XXIe siècle veulent sauvegarder la découverte freudienne, désormais, ils ne peuvent plus être indifférents à l'action politique. » Cette phrase, qui conclut l'ouvrage donc, me semble essentielle. En le parcourant, on comprend bien en quoi la psychanalyse, qui libère le sujet, se fonde sur le non savoir et se défie de vouloir le bien de l'autre, peut déranger un pouvoir de plus en plus assujetti à la logique managériale et aux dictats des résultats chiffrés. Comment faire comprendre que les effets d'une rencontre ne sont pas quantifiables, que les « résultats » ne peuvent pas se réduire à la disparition d'un symptôme, sinon de risquer qu'il réapparaisse par le pire ? Comment se faire entendre face à des évaluateurs qui n'hésitent pas à biaiser leurs conclusions en faveur des théories cognitivo comportementales ? Leur méthodologie tout comme le recueil de leurs données est à questionner et Jean-Claude Maleval a le courage de fournir un exemple consternant, celui du rapport de l'INSERM (2004).
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