18 / LA LANGUE DE L'ENFANT / octobre 2015

Qu’il serait bon d’être collée

A presque vingt ans, Léa poursuit une scolarité sans faille, prise dans une routine à laquelle rien ne déroge. Or depuis quelques mois, l’arrimage à la scolarité se défait. Elle qui désire être « une majeure comme les autres » ne semble plus pouvoir soutenir cette identification à la bonne élève. Elle rencontre alors un impossible à se rendre à l’école, localisé dans son corps. Ce dernier est comme empêché : « Mon corps me dit que je ne peux plus continuer à aller en classe. Il est lourd. Il dit que je suis en train de le détruire ». Débranchée de la scolarité, la pratique du soin - tant le nettoyage de son corps que celui de sa chambre - prend une valeur infinie, indexant son corps. Ce dernier lui apparaît alors étranger, entravé et énigmatique, se mettant à lui parler.

Qu’est-ce qui est en jeu dans ce débranchement ? Ne vient-il pas s’inscrire dans la rencontre avec ses différents partenaires, partenaires collés dont elle semble absolument captive, Léa apparaît comme engluée dans un amour mort, figé, support d’une identification imaginaire.

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