18 / LA LANGUE DE L'ENFANT / octobre 2015

La culbute dans et hors du langage. Réflexions en marge de l’œuvre d’Erwin Mortier

La définition que donne Lacan du sujet est communément répandue. Le sujet n’est pas une instance que nous puissions toucher du doigt par autoréflexion, ni une entité que le psychologue ou le psychanalyste puisse mesurer, mais « toujours cette chose évanescente qui court sous la chaîne des signifiants »1. Aucun mot ne peut nommer le sujet adéquatement, il ne reçoit son statut qu’en se référant de signifiant à signifiant. Qu’est-ce que le sujet ? L’effet d’une articulation du langage, une instance logique, qui permet à l’être humain de s’évader un instant de l’emprise que la nature exerce sur lui. « Quel luxe », écrit Erwin Mortier dans Psaumes balbutiés « que de bondir de liane en liane, comme un singe savant, dans des forêts tropicales de langage ».

 


1 Jacques LACAN, « Of Structure as an Immixing of an Otherness Prerequisite to any Subject whatever », R. Macksey and E. Donato (eds.) The Languages of Criticism and the Sciences of Man : the Structuralist Controversy. Baltimore and London : John Hopkins Press, p. 194.

 

Vous n'avez pas encore acquis le numéro 18 / LA LANGUE DE L'ENFANT de octobre 2015
et vous ne pouvez consulter qu'une présentation de cet article.

Pour lire cet article dans son intégralité, vous devez acquérir ce numéro. Vous aurez alors accès à l'ensemble des articles.

Me connecter