19 / DEVELOPPEMENT DE LA PSYCHANALYSE EN INSTITUTION / février 2016

Séquence 2 - La psychanalyse en institution à l’aune du dernier enseignement de Jacques Lacan

Dominique Holvoet – Introduction à la séquence

Comme vous l’avez vu, animé autour de cette question difficile de notre clinique à l’aune du dernier enseignement de Lacan, c’est le titre de la séquence, la deuxième séquence, mais c’est en même temps la visée de l’ensemble de cette journée, d’essayer de creuser la dimension épistémique en l’appuyant évidemment sur notre expérience clinique. L’effort de cette année, c’est de construire une nouvelle approche à partir du dernier enseignement de Lacan qui (on peut en discuter) m’apparaît, d’année en année, toujours plus proche de notre pratique, eu égard au premier enseignement. Ça a déjà été évoqué dans la première partie mais il me semble que ces concepts que Lacan développe, donc autour des nœuds, du concept de lalangue et de la dimension du corps parlant, sont des concepts qui sont beaucoup plus proches, si je puis dire, beaucoup plus parlants pour notre pratique, que le premier enseignement de Lacan. Donc on est passé du déchiffrage de l’inconscient structuré comme un langage à la lecture du corps parlant comme sinthome. C’est de cela dont il s’est agi déjà dans les débats de la première partie, dans les travaux qui ont été présentés. Et donc il me semble qu’il y a un franchissement capital pour la mise à l’épreuve de notre pratique à l’aune de la psychanalyse. Je reprendrai d’ailleurs cette formule de Judith Zabala qui m’a frappée tout à l’heure. C’est une formule qu’elle reprend de Lacan dans ce passage, donc, du sujet qui est attrapé plus qu’il ne s’attrape. Ça dit la même chose : qu’au fond le sujet est attrapé plus qu’il ne s’attrape. Au fond dans le premier enseignement de Lacan, on pourrait dire que ce sujet, il s’attrapait par l’interprétation, alors qu’ici, au fond, il est saisi dans sa dimension de sinthome. C’est-à-dire, il est pris dans l’affaire et on est alors du côté du faire avec, de l’accompagnement, etc. Bien, je n’en dis pas plus parce que je voudrais passer la parole surtout à ceux qui ont préparé les travaux de cette table : Florence Jegousse, Sophie Simon et Yves Vanderveken. La petite chose que je voudrais dire, c’est ce qui m’a frappé dans la préparation des trois auteurs, c’est la tentative (et je pense la réussite) d’un bien dire, mais d’un bien dire chaque fois singulier dans leur approche. Tellement singulier que pour Yves Vanderveken, c’est un bien dire qu’il n’a pas pu écrire. Donc lui, il va parler d’une autre façon à partir de quelques points qu’il a repérés. Par contre Florence Jegousse et Sophie Simon ont un texte, je dirais très écrit, et donc on va commencer par Florence Jegousse qui a eu à prendre appui sur une phrase de Jacques-Alain Miller qu’elle va lire et elle a intitulé son travail « Lire un symptôme : vers la voie du sinthome ». Voilà, je te passe la parole.

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