19 / DEVELOPPEMENT DE LA PSYCHANALYSE EN INSTITUTION / février 2016

Séquence 3 - Conséquences épistémiques pour la pratique et Conclusion

Alexandre Stevens : Nous allons commencer la troisième séquence. Nous allons entendre trois interventions qui s’articulent très bien. Nous allons commencer par celle de Laurence Malghem qui va extrêmement bien introduire le thème de notre séquence, intitulé « Conséquences épistémiques pour la pratique ». En fait, je me suis dit que comme titre de séquence, c’était très équivoque, cela ne va pas de soi. Est-ce que ce sont les conséquences de l’épistémè, c’est-à-dire de la construction de savoir, sur la pratique ou est-ce que ce sont les conséquences de la pratique sur l’épistémè ? La phrase est grammaticalement équivoque, ce n’est pas une équivoque homophonique mais grammaticale. Après tout, c’est une bonne équivoque. Que l’on ne pense pas simplement que ce soit le savoir qui décide de la pratique mais aussi bien notre pratique qui construit le savoir avec lequel nous avons affaire. Et donc vous allez voir ce que Laurence Malghem qui commence avec une phrase très difficile en fait – je dois dire que j’ai été assez effaré de ce que nous avions construit, de ce que j’avais moi-même en partie construit en proposant ces neuf phrases à des collègues en me disant « est-ce qu’ils vont y arriver ? ». Ce n’est pas si simple. C’était quand même des phrases complexes, compliquées, difficiles même à commenter. Et puis jusqu’ici, ils y sont très bien arrivés. Je peux vous garantir qu’il en est de même des trois suivants. Et donc Laurence Malghem va nous commenter cette phrase – je vais la laisser la lire – d’Éric Laurent. C’est une citation de Lacan que fait Éric Laurent et qu’il commente ensuite d’un bout de phrase supplémentaire. Et Laurence Malghem va vous expliquer cela avec une simplicité extraordinaire. Je vous laisse la parole.

Laurence Malghem : « Comme le dit Lacan : “Ce qui se dit à partir de l’inconscient participe de l’équivoque – qui est le principe du mot d’esprit – équivalence du son et du sens. Voilà au nom de quoi j’ai cru pouvoir avancer que l’inconscient était structuré comme un langage” (Lacan, Le Séminaire, livre XXIV, « L'insu que sait de l'une-bévus s'aile à mourre », leçon du 11 janvier 1977, inédit)[...] Il faut donc que le sujet constitue ses modes de traitement de l’équivoque, du bruissement de la langue, par un mode de calcul discret. C’est un calcul qui opère sans le secours de découpages établis, par les routines de l’usage, dans le tissu de lalangue. » Laurent É. La bataille de l'autisme, Paris, Navarin - Le champ freudien, 2012, p. 98-99.

Alexandre Stevens : Vous voyez cette phrase n’est pas simple. Elle dit qu’il y a un traitement que nous avons à attendre du sujet, un traitement de l’équivoque par un mode de calcul discret de l’équivoque dans le tissu de lalangue.

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