24 / PRATIQUES HORS LES NORMES / janvier 2019

Lettre-en-vie, séparé

Je remercie tout d’abord Dominique Holvoet pour cette invitation, car une invitation à témoigner comme AE1, est toujours en fait une petite élaboration forcée. J’ai choisi aujourd’hui de revenir sur le problème de la mort, souvent abordé quand on parle de névrose obsessionnelle. J’y ai fait quelques fois allusion, mais je ne l’ai pas encore vraiment développé à ce jour. Je dirais que je reporte à demain, je joue avec la dead line, comme je me le dis assez souvent – car pour moi, il y a une échéance dans le symbolique. Une sorte de point à l’horizon, c’est dans longtemps, l’avenir dure longtemps. Ce qui est faux, évidemment, c’est une fiction de l’être que de penser qu’on ne meurt que quand on est vieux. Tous les jours, le réel apporte son démenti à cette idée, mais on refoule cela en permanence, pour pouvoir vivre peut-être. Il y a la mort dans le symbolique et il y a la mort réelle et cela ne coïncide pas.

Lors de mes différents moments de témoignage, j’ai eu l’occasion de parler de mon rapport au corps, du fait que le sexuel y avait fait son entrée assez tôt. Mais il me semble que la mort y est entrée aussi, qu’elle m’a percuté. Il y a l’être pour le sexe, comme dit Lacan, et il y a aussi l’être pour la mort. Mais comme le dit Lacan, c’est surtout de la mort de l’autre qu’il s’agit.


1 AE : Analyste de l’école.

Crédit Photo @ jar []

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