Le corps et ses gadgets
Il y a dans notre époque un sentiment qui fait résonner le malaise voire l’angoisse dans la clinique et dans la civilisation[1].* Le dernier enseignement de Lacan introduit le corps comme partie prenante de ce malaise. Il n'y a pas d'être parlant sans corps. Ajoutons que l'être parlant ne se réduit pas au corps qu'il a. Ce corps lui est décerné par le langage sur fond des discours établis, et qu’un reste en échappe. Cette opération dépend non seulement de l’état des discours mais aussi du réel qui en est le produit. C’est pourquoi nous nous proposons d’étudier le destin du corps de l'être parlant pris dans le langage dans notre époque où le discours technoscientifique d’une part et les réseaux sociaux comme nouveaux espaces discursifs d’autre part ont pris une ampleur importante.
Pour nous orienter, nous prendrons pour référence une conférence tardive de Lacan, datée de 1974. Son propos a donc été produit dans ce temps de son enseignement que Jacques-Alain Miller a qualifié de « tout dernier enseignement de Lacan ». Il s’agit ainsi de la pointe ultime de son discours. Lacan a donné pour titre à son texte, « La Troisième ». Nous verrons pourquoi.
[1] Titre repris du congrès 2023 de la New Lacanian School, “ Malaise et Angoisse dans la civilisation », argument rédigé par Daniel Roy.
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