Numéro 4 / mai 2012

« Une épouvantable maladie de la parole »

La contradiction observée entre mutisme et verbiage chez le sujet autiste se résout dans la perspective de Jacques Lacan à deux modes d’expression du même trait essentiel dans son abord de l’autisme c’est-à-dire, l’angoisse non assumée à l’égard des dangers de toute énonciation trop intimement affective, qu’il s’agisse de la sienne propre ou de celle d’autrui. Mutisme et verbiage peuvent être considérés comme deux manières de contourner cette angoisse douloureuse par un évitement qui donne au deux attitudes une allure ressentie comme artificielle et inauthentique. Il reste que l’enjeu clinique n’est pas dans l’observation objectivante du phénomène ou dans l’élucidation exhaustive de son étiologie mais dans la signification que le sujet autiste peut en donner pour gagner en marge de manœuvre dans sa prise de parole. L’observation de M., sujet très spécialement verbeux, est rapportée ici brièvement pour donner quelques indications sur la modification stable obtenue après douze années de travail dans son rapport à son propre verbiage et au nôtre.

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