Numéro 4 / mai 2012

Le silence de l'autisme et la panthère rose

Tout le monde convoite l'aubaine de l’espace de parole laissé par cet être qui obstinément se tait. Le scientifique, le politicien, le statisticien, le chercheur, un parent qui souffre voire parfois un psy égaré. L’autiste est celui parmi nous qui maîtrise le mieux l’art de se taire. Cause toujours, paraît-il nous adresser avec défi. Mais il y en a qui font du défi existentiel de cet être la cause d’une guerre et d’un combat acharnés. Cédant à leur ambition démesurée de prendre parole en son nom, être sa voix ou de réussir à le faire parler à tout prix, ils le soumettent à ce qui pourrait équivaloir à un supplice sous contrainte, allant jusqu’à vouloir vaincre son autisme et son silence.

Pourquoi ce qui aurait dû être la mise en cause radicale des défaillances grandissantes d’une politique gouvernementale de l’autisme (soins, éducation, lieux d’accueil) s’est ainsi déplacé avec tant de violence envers la psychanalyse ? Il me semble que malgré la complexité d’une telle question, cela pourrait se réduire à une seule réponse : car la psychanalyse est un lieu de parole où le discours fait socle sur les silences et les dires de celui qui souffre et non pas de celui qui se veut maître.

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