Numéro 8 / novembre 2012

La place de stagiaire au Courtil

 

La place de stagiaire, indépendamment de celle ou celui qui occupe cette place, apparaît comme une figure incomplète pour les enfants et les jeunes du Courtil, un signifiant qui est égal au manque. Au début, le stagiaire ne connaît pas le fonctionnement du Courtil, ses règles, qui est qui, les horaires et les différents lieux, les noms des enfants et des adolescents, les noms des intervenants, ce qui est permis et ce qui est interdit. Parfois, il s’agit d’étrangers qui ne maîtrisent pas bien la langue française. Là, le manque réside concrètement dans le langage. Pour suppléer à ce manque dans le langage, c’est souvent le corps du stagiaire qui intervient, comme subsidiaire : la mimique, la voix, les gestes et les regards essaient de rendre compte de ce que la langue n’atteint pas.

Pour le stagiaire, les premiers temps sont des temps d’observation et de questions, d’erreurs. Ainsi, les enfants et les jeunes détiennent un savoir par rapport aux stagiaires, dont ils n’hésitent pas à user : ils nous demandent d’ouvrir des portes qu’ils savent interdites, nous parlent avec des mots incompréhensibles pour nous, se rient de nos questions et erreurs, et aussi peuvent s’irriter de nos constants « Je ne comprends pas » ou « Je ne sais pas ».

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