Numéro 8 / novembre 2012

Le père dont on se sert

Je vais vous parler de mon expérience, de la fonction que j’exerce dans la cité, celle de directeur d’une institution qui prend en charge des enfants psychotiques. Sous l’angle pédagogique il s’agit d’enfants qui ne s’inscrivent pas sous le signe de l’idéal commun. Ils n’adhèrent pas aux idéaux que la communauté des hommes fait valoir. On dit d’eux qu’ils ne s’inscrivent pas dans le lien social. On utilise pour les nommer l’un des nombreux monosymptômes que le monde contemporain a mis sur le marché. Troubles du comportement, hyperkinésie, troubles de l’attention. Depuis récemment on dit de plus en plus souvent qu’ils présentent des troubles envahissants du développement, un syndrome de la sphère autistique. Aujourd’hui c’est ce dernier diagnostic qui est posé par les centres pour presque l’ensemble des enfants qu’on accueille. Notre institution s’inscrit alors dans la logique de la mission réparatrice de l’Autre carent.

De la place où je me situe dans la cité, je voudrais tenter de répondre à quelques questions qui, me semble-t-il, se situent au cœur du débat d’aujourd’hui : comment faire usage du semblant dont je suis revêtu, du discours du maître, alors qu’on a fait une longue analyse ? Comment faire prendre le feu du désir, comment souffler sur le feu du désir ?

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