De l’atelier à la création

            La question du temps, de ce que l’on fait en institution, que ce soit dans le  monde sanitaire ou dans le champ médico-social est une question délicate qui ne cesse de faire retour, témoignant des modes de traitement et d’accompagnement qui s’imposent à une époque donnée. Depuis le milieu du XIX ° siècle, la prise en charge, ses modalités en institution se situent dans une articulation, voire un combat entre le soin et l’éducation. On privilégie soit la dimension du soin, soit celle de l’éducation. 

À l’heure actuelle, c’est la dimension de l’éducation qui est au premier plan, avec les politiques publiques prônant l’école inclusive, le retour au « droit commun » et la désinstitutionalisation. Le temps institutionnel doit être réduit à peau de chagrin, se limitant à l’offre de prestations répondant à des besoins spécifiques. Il s’agit de renforcer la dimension de l’inclusion sociale qui doit de façon paradoxale résonner avec l’autonomie de l’individu.