27/ DANS L'ATELIER / décembre 2022

"La psychose civilisationnelle normale"

            Le syntagme de psychose civilisationnelle normale m’est venu lorsque Dominique Holvoet m’a demandé un titre pour mon intervention auprès de vous aujourd'hui. J’y ai pensé, non pas par amour de la théorie, mais parce qu'il me semble bien refléter ma, notre, pratique clinique aujourd’hui. Je pense ici notamment aux chiffres mentionnés par Philippe de Georges après les dernières journées de l’ECF en novembre : sur plus de 500 cas présentés, il y avait seulement 12 cas de névrose.

            Ce syntagme n’est pas de moi, je l’ai prélevé dans le texte d’orientation de Jacques-Alain Miller pour la journée tenue par l’Institut Psychanalytique de l’Enfant intitulée : « Enfants Violents ». Il n’est pas complet ; l’expression intégrale est la suivante : « « la psychose civilisationnelle normale », c'est-à-dire compensée avec suppléance. »[1] On peut lire : la psychose est normale et civilisationnelle, à savoir : il est normal que les effets de sujet produits par la matrice civilisationnelle contemporaine soient des psychoses compensées avec suppléance, et non plus des névroses. Ou on peut lire qu’il existe des psychoses qui sont normales dès lors qu’elles sont compensées avec suppléance. Les deux lectures ne sont pas incompatibles ; j’explorerai son premier sens plus avant dans mon intervention car il est plus fécond. 


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