25 / RIRE ET ÉCLATS / juin 2021

Le bouquet

Je remercie vivement Léna Burger et l’équipe du Courtil en ligneS de m’avoir proposé d’écrire ce petit texte sur l’humour, le rire, le witz, l’ironie en institution, car écrire sur ces sujets vous confronte immédiatement à l’épreuve redoutable d’être terriblement ennuyeux et même de vous faire passer pour un triste sire.

Je suis rentré dans la communauté analytique avec l’effraction du rire. Ne croyant plus à rien, ou plutôt à pas grand-chose, grand lecteur devant l’éternel, c’est à la lecture de Freud que je me suis raccroché pour ordonner un tant soit peu l’existence, pour échapper à la débilité qui semblait m’ouvrir les bras. Ayant effectué un stage dans une institution célèbre se réclamant de l’enseignement de Lacan, institution faisant valoir à sa façon l’éclatement, je décidais alors de suivre les activités de l’ECF alors naissante. J’y rencontrais toutefois un problème de taille, celui de devoir réprimer sans cesse le fou rire qui m’envahissait à l’écoute d’un discours inaudible à mes oreilles et à ma compréhension. 

Comme traitement, je ne trouvais rien de mieux que de m’inscrire dans un cartel sur le trait d’esprit dont l’objet d’étude était le texte de Lacan « L’étourdit ». Nul besoin de vous dire que le remède était pire que le mal. Il m’a fallu quarante ans pour pouvoir enfin lire ce texte qui faisait trou dans l’œuvre de Lacan. 

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